Le discours victimaire peut parfois être un élément clé de la radicalisation. C’est une forme de discours qui présente un individu ou un groupe comme étant systématiquement opprimé, persécuté ou discriminé. Cette perception de victimisation peut créer un sentiment d’injustice, de colère et de ressentiment, qui peuvent être manipulés par des idéologies extrémistes pour justifier la violence ou le rejet de certaines valeurs sociétales, comme la tolérance et le respect de la diversité.
Dans le contexte de la radicalisation, le discours victimaire peut servir plusieurs objectifs :
Justification : Il peut être utilisé pour justifier des actions extrêmes ou violentes, en affirmant qu’elles sont une réponse nécessaire à l’oppression ou à l’injustice perçue.
Recrutement : Le discours victimaire peut être utilisé pour attirer des individus qui se sentent marginalisés ou incompris. Il offre une explication simple à leurs problèmes et leur donne l’impression d’appartenir à un groupe qui comprend et partage leurs expériences.
Polarisation : Il peut également servir à diviser la société en « nous » contre « eux », en soulignant les différences réelles ou perçues et en exacerbant les tensions entre les groupes.
Il est important de noter que le sentiment de victimisation n’est pas toujours infondé. Il peut être basé sur des expériences réelles de discrimination ou d’exclusion. Cependant, la solution à ces problèmes ne réside pas dans la radicalisation, mais dans le dialogue, l’éducation, la promotion de l’égalité et du respect mutuel. Dans ce contexte, la laïcité joue un rôle crucial en garantissant l’égalité de tous les citoyens, quelles que soient leur religion ou leur croyance, et en favorisant un espace de dialogue ouvert et respectueux.
Émission “Parlons Laïcité” – jeudi 6 avril 2023 de 17h à 19h
échanges-débat sur “Comprendre la radicalisation”
invité : Stéphane LACOMBE
espace RERS Pyramides
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